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ZFE : François Durovray représentait les Départements de France

Je représentais aujourd’hui les départements de France à la réunion organisée par les ministres de la Transition Écologique et des Transports sur les zones à faible émission (ZFE).

Dans un objectif environnemental et sanitaire (la pollution est responsable de 47000 décès prématurés par an), ces ZFE seront inaccessibles aux véhicules les plus polluants dans 43 agglomérations françaises d’ici 2025.

Si l’objectif est évidemment unanimement partagé, les modalités et le calendrier de mise en œuvre posent question.

Car la question est également politique: il est hors de question à mes yeux que les habitants chassés des centres-villes par l’explosion des prix de l’immobilier soient désormais interdits de retourner y travailler à cause de la ZFE.

La pollution n’est pas générée par la circulation automobile à l’intérieur des villes. Les collectivités ont investi des milliards dans des métros et tramways qui ont permis à leurs habitants d’abandonner leurs voitures (plus de deux-tiers des parisiens n’en ont plus).

Cela n’a pas eu de véritable effet sur les gaz à effet de serre car les mobilités à l’intérieur des villes se font sur des très courtes distances et pèsent 0,5% des émissions totales. A contrario, les mobilités entre les périphéries et les centres pèsent 25 fois plus. Il n’est pas possible d’avoir une interdiction sans avoir une offre accessible à tous.

Imagine-t-on construire des bassins de retenue aux entrées de Paris pour éviter le débordement de la Seine? Non. Car la lutte contre les inondations de Paris se gagne à Troyes. De la même façon, la lutte contre la pollution se gagne à la source en permettant aux automobilistes qui partent de grande couronne d’abandonner leur voiture thermique.

Aider à l’acquisition de véhicules électriques est une chose. Mais l’achat neuf est aujourd’hui réservée à une clientèle âgée et aisée. Les actifs n’ont aujourd’hui accès qu’aux véhicules d’occasion. Il est nécessaire de travailler sur la baisse du coût du véhicule électrique d’occasion.

Cela nécessite surtout de mettre en place une offre de transports publics pour ceux qui n’ont pas d’autre choix que la voiture. La solution la plus efficace, la plus rapide et la moins coûteuse consiste à créer des lignes et des voies de bus express. C’est la solution que que nous défendons avec Valérie Pécresse pour l’Ile-de-France mais qui est valable pour toutes les grandes métropoles.

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