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Discours de Bernard Deflesselles pour le lancement des Rencontres Nous France

® PREMIERS MOTS, REMERCIEMENTS

  • Pour vous tous qui pour certains êtes venus de loin > 1000
  • L’équipe d’organisation
  • Animateurs des ateliers
  • Elus parlementaires et élus locaux…
  • Aux Saint-Quentinois venus porter la fierté de leur ville
  • Xavier qui m’a assigné une tâche redoutable – folle oserai-je dire – de conduire avec la délégation générale (cher François) les premiers pas de NOUS FRANCE

Marguerite YOUCENAR disait :

« Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin »

Et bien nous y sommes …

Pourquoi sommes-nous là aujourd’hui ?

     C’est la seule question qui vaille…

  • Pour la France

Souhaitons-nous qu’elle s’appauvrisse ?

Souhaitons-nous qu’elle devienne une nation ordinaire ou qu’elle retrouve un rang qui fut notre fierté ?

  • Pour les français

Souhaitons-nous qu’ils désespèrent de la chose publique, de la classe politique ou qu’ils retrouvent cette envie d’un destin commun, d’une vision claire de notre avenir ?

  • Pour un homme qui nous le savons tous, peut nous conduire sur un autre chemin, celui d’une destinée qui redonnera à la France, d’autres couleurs, d’autres espérances …

Mes chers amis,

Vous êtes tous venus parce que peut-être de façon imperceptible, indicible, vous avez eu le sentiment que l’on allait parler de ce qui est au moins aussi important que vos familles, que votre métier, que des villes dans lesquelles vous résidez, je veux parler de la France.

A vrai dire, je souffre pour mon pays. Il y souffle un vent mauvais, un vent de colères, de divisions, d’antagonismes. Il arase ces digues que l’on nomme respect de l’autre, estime de soi, bienséance, civilité, et qu’une haute civilisation construit et reconstruit patiemment pour canaliser les pulsions et les passions humaines. Il attise un feu de violence qui couve sous la cendre d’une crise économique, sociale, identitaire aux conséquences profondément délétères sur la cohésion de notre société.

Comment vivre ensemble, comment se sentir solidaires, comment partager, si la perte de confiance s’immisce dans tous les rouages de la société, dans toutes les relations, si elle transpire dans toutes les attitudes, dans tous les comportements ? Comment croire que la légitimité de nos institutions, de nos lois, la solidité de notre démocratie ne s’en trouveraient pas dangereusement affaiblies ?

Je souffre pour mon pays, ma France. Passionnée, emportée, mais pétrie d’humanisme et de valeurs universelles. Ou plutôt je reconnais dans le visage qu’elle prend aujourd’hui, celui des mauvais jours, des déchirures quand elle n’est plus elle-même.

« Honte au pays où l’on se tait » disait CLEMENCEAU, il avait raison.

Au milieu des désordres du monde, la France doute de son avenir, de son modèle social, de sa cohésion, de son identité. Les difficultés croissantes auxquelles se trouve confronté un nombre de plus en plus grand de français tant au point de vue matériel que moral, les divisions, les inégalités, les tensions qui affectent une société qui – gardant le souvenir douloureux des déchirements du passé – aspire profondément à l’unité, ont nourri une crise de confiance dans toutes les institutions. Elles sont aujourd’hui jugées incapables d’apporter des solutions aux problèmes pressants de notre époque.

Mes amis, allons-nous rester coi, nous taire comme le prophétisait Clémenceau ?

Certes non, c’est tout le contraire qui doit guider notre chemin !

La France n’est pas condamnée à regarder le monde qui change autour d’elle, ses performances économiques qui se dégradent, son modèle social qui s’épuise, tout en restant immobile, tétanisée par le changement, prisonnière de tous les conservatismes, incapable de changer et de se réformer.

Prenons garde à ne pas dilapider ce patrimoine exceptionnel que nous devons à notre Histoire.

Car lorsque la nation s’affaiblit, c’est chacun qui se trouve à la merci des tempêtes et des violences qui secouent le monde.

Lorsque la République se défait, c’est chacun qui devient plus vulnérable aux accidents de la vie.

A « NOUS FRANCE » de comprendre la crise que traverse notre pays en changeant de logiciel, en laissant de côtés nos vieilles recettes, nos vieuxréflexes.

Cette crise grave que traverse notre pays, il nous appartient de la déchiffrer, de la définir et surtout aujourd’hui même de lutter contre elle, d’y apporter de vrais éléments de réponse.

Ce n’est pas parce que le pouvoir est muet, cynique ou maladroit que la réponse n’existe pas.

Cette réponse n’est pas du domaine de la magie mais de celui du courage.

Elle n’est pas dans l’ordre de la promesse mais dans celui de la conviction.

Elle n’est pas dans la catégorie des inventions ou des séductions, mais dans celle de la décision.

La France est tout simplement aujourd’hui un pays qui aspire à être gouverné sans mensonge ni arrogance.

Un pays moins manipulé, mais mieux compris.

Un pays moins dirigé qu’entrainé.

Un pays moins flatté que reconnu.

Tout simplement un peuple qui mérite mieux que ce qu’on lui propose et qui se ressent – à juste titre – meilleur que ses propres dirigeants.

Voilà notre tâche, notre feuille de route à « NOUS FRANCE ».
C’est une mission exaltante, et d’autant plus exaltante que portée par un collectif qui n’est plus de mise dans les partis politiques. 

Oui nous sommes un collectif, avec un affectio societatis, une volonté commune de bien faire qui nous lient, d’où que nous soyons, quelque soit notre histoire personnelle ou nos convictions…

Notre projet, pour être adapté à la gravité de la situation, ne peut se cantonner à la gestion, à la conjoncture, aux compromis anciens.

Nous devons être un recours pour tous ceux, quel qu’ait été leur choix politique passé, qui se sentent vulnérables, ne reconnaissent plus leur pays, ontperdu la maîtrise de leur propre vie, ou désespèrent de ne jamais pouvoir réussir en France.

Ni catéchisme, ni catalogue de promesses hasardeuses, ni habilités politiciennes, ni clientélisme, mais un véritable projet de société. Voilà ce que doit être notre ambition.

Face aux doutes, aux souffrances, aux impatiences des Français, notre capacité future à gouverner, chacun doit en avoir conscience, est à ce prix !

Nous devrons apporter des réponses à ceux qui ne regardent plus l’avenir que comme une menace.

Nous devrons repenser notre modèle démocratique qui promeut dans son expression médiatique aujourd’hui tout ce qui est outrancier.

Nous devrons réincarner les idéaux républicains qui n’ont jamais été autant d’actualité.

Nous devrons tenir compte du désir grandissant des citoyens pour l’expression directe et de leur volonté de participation.

Nous devrons redonner du sens et une vision à notre action fondée sur une échelle de valeurs.

Nous ne devrons pas craindre de les exprimer, de les incarner, de les revendiquer :

C’est ce que nous allons faire dans nos ateliers ce matin ! Frotter nos cervelles, débattre, mettre en perspective des solutions concrètes.

Proposer le début d’une alternative puissante sur la base de nos priorités et des urgences pour le pays.

J’en vois au moins 6 :

1 – Urgence régalienne pour rétablir sans faiblesse la tranquillité publique et mettre un terme à une immigration incontrôlée qui exaspère les Français,

2 – Urgence climatique et écologique par une audacieuse politique de l’énergie préparant dès maintenant l’après pétrole ;

3 – Urgence éducative pour redonner un espoir et un avenir aux nouvelles générations ;

4 – Urgence pour reconsidérer le travail comme facteur d’épanouissement et créateur de richesses ;

5 – Urgence de santé pour nos compatriotes mais aussi pour mieux considérer ceux qui soignent ;

6 – Urgence institutionnelle par une réforme profonde de l’Etat liée à une nouvelle vague de décentralisation pour faire respirer le pays en faisant la part belle aux richesses et aux initiatives locales.

Reparler à tous les Français, ouvrir notre horizon politique :

Reparler à tous les Français, c’est une exigence car Dieu sait qu’en la matière nous avons échoués.

Ouvrir notre horizon politique, c’est accepter cette évidence : la vie politique se conclut ou se sanctionne par des élections.

Mais elle se nourrit, elle se prépare, elle s’enrichit, elle s’appauvrit quelquefois dans le débat d’idées, dans la confrontation des opinions.

Ouvrir notre horizon c’est considérer aussi que le débat social est aujourd’hui probablement plus important encore que le débat politique.

Une France déchirée, livrée aux ghettos, ici à l’indifférence, là à la violence, c’est peut-être encore un pays, mais ce n’est plus une République.

Lorsqu’on parle de tissu social on utilise une métaphore qui n’est pas fausse. Le tissu dont il s’enveloppe donne une forme et parfois une dignité aux corps, il protège, il est fait d’une multitude de liens qui donnent à l’ensemble sa souplesse ou sa rigidité, sa lourdeur ou sa légèreté. Ce n’est pas être mauvais prophète que de dire simplement que si nous déchirons ce tissu, la France apparaîtra comme difforme et fragile en même temps. Elle ne résistera pas aux épreuves qui l’attendent.

NOUS FRANCE doit être présent dans ce débat,

Et assurer le rôle d’une vigie avancée.

Les questions de pouvoir d’achat, de souveraineté énergétique, de logement, de précarité, d’exclusion, de nouvelle pauvreté ; nous devons les prendre en charge au même titre que jadis nous nous sommes battus pour la liberté de la presse ou pour celle de l’école.

Ouvrir notre horizon c’est enfin réconcilier la vie partisane et la vie intellectuelle. C’est une ambition qui peut faire sourire, tant les partis semblent s’être enfermés dans des jeux tactiques, tant ils semblent avoir du mal à tenir ce front des idées qui en France – il est vrai – est marqué parfois davantage par la sensiblerie ou la mode que par la raison.

Cependant nous devons être présents : présents dans les universités, présents dans les médias, présents dans le monde de l’art et de la culture, présents dans la grande confrontation qui va succéder à la déroute des idées anciennes.

Ne pas changer le monde, ne pas le refaire mais comme disait Albert CAMUS« Empêchez que le monde ne se défasse » voilà un bel objectif…

Mes Amis,

Nous voilà à la tâche avec détermination, courage mais aussi avec une équipe liée par l’amitié, l’envie ensemble de porter un nouvel espoir.

Nous nous structurons par région, par département, avec des groupes de travail, d’experts, des collectifs qui tous bénévoles forcent notre admiration.

Plus qu’un programme c’est un nouveau projet de société qu’il nous faut porter !

Et ce projet sera collectif ou ne sera pas …

Nous voulons le construire avec vous, en rencontrant et en écoutant les Français, en faisant vivre collectivement nos valeurs et nos convictions.

NOUS FRANCE c’est le rassemblement de nombreuses sensibilités de Droite, du Centre et d’ailleurs réunies par une même vision, le même sens d’une République populaire, modérée et humaniste.

C’est un laboratoire d’idées ayant une vocation, celle d’essaimer sur tout le territoire.

Ce que nous vous proposons c’est une AVENTURE !

En latin POPULAIRE = ADVENTURA qui signifie :

« Les choses qui doivent arriver »

Vous devinez ce à quoi nous pensons tous … A une aventure trop vite interrompue …

Nous avons été frustrés, meurtris par une séquence qui a douché nos espoirs et nos envies, mais aujourd’hui nous reprenons le fil de notre histoire et nos ambitions sont de mener à bien une entreprise comportant des difficultés, une grande part d’inconnu mais souvent des aspects extraordinaires…

Saisissez-vous de cette aventure, ouvrez-lui les bras, vivez-la pleinement, faites-la vôtre ! 

Nous avons besoin de vous !

Dans cette période qui s’avance,

Vous serez écoutés si vous faites preuve de constance,

Vous serez respectés si vous affichez la volonté farouche de l’être ;

Vous serez entendus si vous exprimez vos convictions.

Dans une époque où il est du dernier chic de ne croire en rien, où l’ironie et le sarcasme servent d’intelligence, où bafouer les consciences marque le plus haut degré de l’esprit, on vous fera le procès de vos convictions.

On voudra vous décourager d’exprimer les valeurs qui sont les nôtres et cet attachement opiniâtre qui nous lie à la France, à son sol, à son peuple, à sonhistoire, à sa culture, à ses communes.

Albert CAMUS disait très justement « la politique contemporaine est une très belle machine à désespérer les hommes ».

Il nous appartient aujourd’hui mes amis de démontrer le contraire.

N’en doutez pas, c’est notre supplément d’âme qui fera la différence.

« Dans un univers passablement absurde, disait MALRAUX,  il y a quelque chose qui n’est pas absurde, c’est ce que l’on peut faire pour les autres ».

A « NOUS FRANCE »,

C’est tout le sens de notre engagement politique,

C’est tout le sens de notre engagement pour la France.

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