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Xavier Bertrand voit «un agenda caché» de Macron après les législatives (Le Figaro)

Le président LR de la région Hauts-de-France a également considéré le Conseil national de la refondation, voulu par le chef de l’État, comme un «gadget» et un «déni de démocratie».

Article par Le Figaro : https://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/xavier-bertrand-voit-un-agenda-cache-de-macron-apres-les-legislatives-20220605

Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a dénoncé dimanche un «agenda caché» d’Emmanuel Macron, sur les retraites ou la réforme judiciaire, qui apparaîtra selon lui après les législatives des 12 et 19 juin. Il a également considéré comme un «gadget» ou un «déni de démocratie» le «Conseil national de la refondation» voulu par le chef de l’État, qui entend réunir les forces politiques, économiques, sociales, associatives du pays mais aussi des citoyens tirés au sort pour lancer ses réformes touchant au pouvoir d’achat, à l’écologie, aux institutions et aux retraites.

«Il y a un agenda caché», a affirmé Xavier Bertrand dans l’émission «Dimanche en politique» sur France 3, en estimant que «les mauvaises nouvelles, ce sera après l’élection». «Les retraites, pour savoir comment ça se passera, on n’en sait rien aujourd’hui», a-t-il poursuivi, estimant que les ministres «marchent tous sur des œufs». «Deuxièmement, vous avez une refonte en profondeur de la carte judiciaire française avec des cours d’appel et des tribunaux judiciaires qui vont être rayés de la carte ou vidés de leurs compétences», a-t-il prophétisé.

Emmanuel Macron «consulte» mais «n’écoute pas»

Dans un entretien à plusieurs quotidiens régionaux paru vendredi, Emmanuel Macron a assuré que la réforme des retraites, jusqu’alors plutôt mise en sourdine par l’exécutif à l’approche des législatives, entrerait en vigueur «dès l’été 2023», sans entrer dans les détails. Pour Xavier Bertrand, candidat malheureux de la primaire à droite pour la présidentielle face à Valérie Pécresse, Emmanuel Macron «consulte» mais «n’écoute pas».

Le patron des Hauts-de-France a rejeté toute participation au «Conseil national de la refondation», en estimant que cela signifie que «l’Assemblée nationale, en tout cas pour les députés En Marche, vont être là juste pour voter, mais que les discussions se feront en dehors». Pour lui, «l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique et social, environnemental sont là justement pour participer à la refondation».

Emmanuel Macron «nous a déjà fait le coup» du dialogue, a-t-il déploré, citant le «grand débat», avec «plus de 400.000 contributions», qui ont fini «dans un tiroir»; ou encore la «convention climat». L’un des garants de la Convention citoyenne pour le climat Cyril Dion avait affirmé après la réélection d’Emmanuel Macron qu’il attendait des actes du président qui «n’a pas vraiment tenu parole jusqu’à maintenant sur les engagements qu’il avait pris» sur l’écologie.

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