L’ancien ministre et président LR de la Région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, vient soutenir le candidat Jonas Haddad dans la 2e circonscription de Seine-Maritime. Il est attendu à Bois-Guillaume le vendredi 3 juin 2022.
Article par Paris Normandie : https://www.paris-normandie.fr/id312368/article/2022-06-02/legislatives-2022-xavier-bertrand-en-seine-maritime-pour-soutenir-jonas-haddad
Un café politique vendredi 3 juin, à 15 h, au golf de Bois-Guillaume, près de Rouen, pour soutenir Jonas Haddad dans la deuxième circonscription de Seine-Maritime, et une réunion publique en soirée dans le Calvados derrière Sophie Gaugain. Xavier Bertrand ne lésine pas sur le temps qu’il accorde aux candidats LR qui se présentent aux législatives. Il nous explique pourquoi il s’implique dans la campagne et pourquoi le conseiller régional normand et président départemental des Républicains est le mieux placé, selon lui, pour battre la députée sortante LREM Annie Vidal.
Vous mouillez la chemise pour les candidats LR qui se présentent aux législatives. Pourquoi mettez-vous tant d’énergie dans cette campagne électorale ?
Xavier Bertrand : « Parce que je pense qu’on va créer la surprise avec des candidats comme Jonas Haddad. Je ne vais pas vous dire qu’on va avoir la majorité absolue à nous tout seul, je sais quelle est la situation politique du pays, mais ce que je constate sur le terrain c’est que les Français ne veulent ni de la victoire de Monsieur Mélenchon ni donner les pleins pouvoirs à Monsieur Macron. Avec une majorité relative, Macron va être enfin obligé d’écouter et d’entendre les Français parce que nous, nous allons continuer à défendre ce qu’ils veulent en matière d’autorité, de sécurité et de reconnaissance de la valeur travail. La marque de fabrique de la majorité sortante, c’est qu’elle n’a rien écouté, rien entendu et rien compris. »
C’est ce message que vous portez dans les réunions publiques des candidats que vous soutenez ?
« Oui avec une approche très concrète du terrain. La circonscription de Jonas Haddad est à la fois urbaine et rurale. Je le soutiens car je sais qu’il fait attention aux deux, il a clairement en tête les classes moyennes et sait les défendre. L’idée que je porte et partage avec tous les candidats de la droite et du centre, c’est qu’il faut davantage d’autorité, une grande fermeté et la reconnaissance du travail. »
Vous pensez que Jonas Haddad est en mesure de reprendre la circonscription perdue par Françoise Guégot en 2017 ?
« Oui, je le pense. Déjà parce que M. Macron ne fait pas le même score qu’en 2017 au second tour de la présidentielle. Et puis parce que Jonas est vraiment quelqu’un de terrain. Il a pris à bras-le-corps son mandat de conseiller régional au côté d’Hervé Morin. Les gens peuvent en juger et qu’en tant que député, il défendra leurs idées à l’Assemblée, il sera un acteur de terrain totalement engagé. La deuxième circonscription de Seine-Maritime a besoin d’un député comme Jonas Haddad qui se bat. »
Dans cette circonscription, il y a l’épineux dossier du contournement Est de Rouen. Quel est votre regard ?
« On sait aujourd’hui pourquoi les choses n’avancent plus chez vous : c’est l’influence des écologistes idéologues. On le voit bien aujourd’hui, ce ne sont ni les amis de Mélenchon ni les amis de Macron qui ont les solutions. (…) De permettre aux camions de ne plus entrer dans Rouen, ça a quand même du sens. La députée sortante [Annie Vidal, d’En Marche, NDLR] a voté la loi Zan [loi climat et zéro artificialisation nette des sols, NDLR]. On n’a pas le droit de mettre des régions sous cloche pourtant c’est ce qui va se passer avec cette loi. On est tous attaché à l’écologie, mais il faut la marier avec l’économie. »
Comment faites-vous, dans vos déplacements, pour faire oublier le mauvais score de Valérie Pécresse à la présidentielle et convaincre les déçus de votre famille politique ?
« Beaucoup de gens ont voulu éviter les extrêmes au premier tour. Nombre de nos électeurs ont dit qu’ils ne voulaient pas de Mélenchon/Le Pen au deuxième tour. C’est vrai qu’on est passé à côté de cette élection mais ce n’est pas pour autant que nos idées ne sont pas les bonnes. Ces législatives ne sont pas le troisième tour de la présidentielle. C’est une élection où la dimension nationale jouera et la dimension locale aussi. Dans les Hauts-de-France, le vent peut souffler comme en Normandie : je sais faire la différence quand le vent est de face ou quand on l’a dans le dos. Mais en attendant, tous ceux qui pensaient qu’on allait disparaître se sont trompés. »
À Rouen, dans les circonscriptions voisines, la 1re et la 3e, où se présentent des candidats de la droite et du centre, il y a des candidatures dissidentes du PS. Estimez-vous que c’est une chance à saisir pour votre camp ?
« Je suis intimement convaincu que les références pour ces législatives ne sont pas les mêmes que pour la présidentielle. On est dans une configuration différente. Les gens veulent savoir à quoi ça sert de voter pour un candidat de la droite et du centre. Eh bien, ça sert à éviter la victoire de Mélenchon et éviter les pleins pouvoirs à Macron parce qu’on a vu ce que ça donnait. Et on s’aperçoit, avec le Stade de France, qu’on a déjà, en début de quinquennat, le retour du désordre. Et si on ne veut pas ça pendant cinq ans, il faut voter pour les candidats de la droite et du centre. »
Mais les candidatures dissidentes au PS, qu’en pensez-vous ?
« Ce n’est pas mon sujet ! S’ils ne s’entendent pas, ça veut bien dire qu’ils n’ont pas envie de gagner. Cela montre aussi que cet accord Nupes, qui s’est fait aux forceps, rassemble des candidats qui sont d’accord sur peu de chose. Parce qu’en Normandie, ça veut dire quoi ? Que tous ceux qui sont Nupes sont contre le nucléaire notamment à Flamanville ou à Penly ? »