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A Aubusson (Creuse), Les Républicains détaillent les propositions de Valérie Pécresse et critiquent Macron (La Montagne)

Le président du Conseil départemental de la Corrèze Pascal Coste a tenu meeting jeudi soir à la Cité de la Tapisserie à Aubusson, en compagnie de Valérie Simonet, présidente du Conseil départemental de la Creuse et Cyril Victor, maire de Gouzon et candidat Les Républicains pour les législatives.

Article par La Montagne : https://www.lamontagne.fr/aubusson-23200/actualites/a-aubusson-creuse-les-republicains-detaillent-les-propositions-de-valerie-pecresse-et-critiquent-macron_14105295/

Article de Daniel Lauret

Le président du Conseil départemental de la Corrèze a tenu meeting jeudi soir à la Cité de la Tapisserie, en compagnie de Valérie Simonet, présidente du Conseil départemental de la Creuse et Cyril Victor, maire de Gouzon et candidat Les Républicains pour les législatives.

C’est très particulier cette campagne. Normalement, c’est une échéance qui mobilise. J’ai peur que l’abstention soit forte.

Cyril Victor (Maire de Gouzon)

Le maire de Gouzon et candidat aux législatives, partage ses craintes sur l’élection présidentielle, ce jeudi soir, à l’entrée de la Cité de la Tapisserie à Aubusson. Son parti, Les Républicains, a décidé d’y tenir une réunion publique et a invité pour l’occasion Pascal Coste, président du Département de la Corrèze mais aussi conseiller agriculture et ruralité du projet présidentiel de Valérie Pécresse.

Propositions sur la ruralité…

Le temps presse – il ne reste plus que deux semaines avant le premier tour de l’élection suprême – et il faut encore convaincre, faire connaître les propositions. Certaines, par exemple sur le pouvoir d’achat, sont généralistes : c’est-à-dire qu’elles s’adressent aux Français de manière générale. D’autres en revanche pourraient intéresser plus particulièrement les Creusois. Sur la ruralité par exemple, Pascal Coste met sur la table l’idée « un euro investi en ville, un euro investi sur les campagnes ». « C’est-à-dire le double de crédits par rapport à ce qu’il y a aujourd’hui, avec une vraie politique d’aménagement du territoire qui fasse en sorte qu’on ait du ruissellement qui aille de la métropole vers les villes moyennes et vers les anciens chefs-lieux de canton et toute la ruralité, avec la capacité de réaliser des infrastructures routières et ferroviaires et des zones où on pourra installer des entreprises ».

… Sur la santé

Autre proposition, sur la santé. « Une mesure est ce médecin junior qui permet d’avoir une année de spécialisation de plus de médecin généraliste. Sur sa dernière année, il est rémunéré comme un médecin, mais avec une obligation, comme les externes font dans les hôpitaux, d’aller dans les territoires ruraux et peu denses, dans les maisons pluridisciplinaires de santé ».

Ce qui fait que chaque année, on aura 40 étudiants médecins en Creuse en plus.

Pascal Coste (président du département de la Corrèze)

« Ce qui fait qu’on aurait plus de désert ou quasiment en termes de santé. Avec un impact très fort : on sait que les lieux d’installation des médecins, c’est 80 % leur lieu de stage et d’internat. Et donc on se dit que cette mesure pourrait faire en sorte qu’il y en ait quelques-uns qui aient envie de rester là ».

Macron critiqué sur son bilan

Cyril Victor estime que « pour le prochain mandat présidentiel, il faut faire confiance, redonner confiance aux territoires ». Ce que n’a pas fait Emmanuel Macron, selon la présidente du Conseil départemental de la Creuse, qui se dit par exemple « très déçue » par la loi 3DS (*). « On nous avait promis un choc de décentralisation, d’écouter les territoires. Quand l’État s’adresse à des intercos qui sont en grande difficulté, à des communes qui ne savent pas non plus comment avancer, si on ne fait pas confiance au conseil départemental… C’est nier les réalités de nos territoires. Il (Macron, NDLR) a eu cinq ans pour comprendre… »

Le Plan particulier pour la Creuse ? Du « saupoudrage »

Et de tacler l’efficacité du Plan particulier pour la Creuse.

Qu’est-ce qu’il en sera ressorti?? Quelques saupoudrages de quelques subventions par-ci par-là, qui ont été intéressantes pour certains. Mais on voit bien que sur les 80 millions promis, les engagements, c’est “ras des pâquerettes”.

Valérie Simonet (présidente du Département de la Creuse)

Un avis partagé évidemment par son homologue corrézien Pascal Coste, qui complète : « Dans nos territoires ruraux, on a des collectivités qui sont à la peine pour investir fortement. On plaide pour que les Régions puissent contractualiser avec les Départements comme Laurent Wauquiez par exemple en région Aura (Auvergne-Rhône-Alpes, NDLR). La priorité sur le Cantal, c’est les routes. Et bien, il leur a mis 50 ou 60 millions. Quand on parle de Plan particulier de l’État pour la Creuse – 80 millions – où t’en as eu un tiers, et que le Plan particulier Aura-Cantal, c’est 100 millions sur le département, si tu veux, tu rêves?! »

(*) Loi du 21 février 2022 qui prévoit des mesures en matière de compétences à la carte, de décentralisation (logement social, routes, RSA…), de déconcentration.

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