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Xavier Bertrand en campagne pour faire gagner « Valérie »

Depuis début janvier, le président de la région des Hauts-de-France bat le pavé dans les villes moyennes pour soutenir la candidate LR. Comme hier dans l’Hérault.

Article par Le Point : https://www.lepoint.fr/presidentielle/xavier-bertrand-en-campagne-pour-faire-gagner-valerie-12-02-2022-2464548_3121.php

Article de Henri Frasque

« Le petit garçon en bleu qui court, ne vous inquiétez pas, c’est mon fils. C’est aussi pour lui que je continue à faire de la politique ! » Applaudissements pour l’orateur Xavier Bertrand dans la salle du gymnase Jacques-Chirac de Vendargues, une commune dortoir de 6 500 habitants dans la périphérie de Montpellier. Un peu plus de 200 militants et sympathisants LR, venus de l’Hérault et du Gard, sont réunis en demi-cercle sur des chaises en plastique pour y entendre, ce vendredi soir, deux des « quatre mousquetaires » de Valérie Pécresse : le maire de La Garenne-Colombes Philippe Juvin et le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, ses anciens adversaires dans la primaire de la droite.

Les deux missi dominici de Valérie Pécresse se sont retrouvés dans l’Hérault par un hasard de leurs agendas. À Juvin la santé, à Bertrand les thèmes « du travail et des territoires ». L’ancien ministre du Travail a parlé coût du travail et difficultés à recruter avec des chefs d’entreprise locaux au siège de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Depuis le début du mois de janvier, il sillonne ainsi les « territoires », avec une prédilection pour « les villes moyennes et les centres-bourgs ». Hier à Oyonnax. Aujourd’hui à Vendargues. La semaine prochaine à Brive-la-Gaillarde et dans la Creuse.

« C’est vrai qu’il y a quelques semaines j’étais dans ce département et je faisais campagne pour être président de la République », reconnaît d’entrée Xavier Bertrand. « Je ne serai pas président, mais je veux changer de président, et je suis pleinement convaincu que c’est Valérie Pécresse qui saura remettre notre pays sur les rails et redonner l’autorité nécessaire à la France, et l’espoir aux Français. » Au pupitre, devant des affiches de la candidate, Xavier Bertrand se fait pendant près d’une heure le fidèle porte-parole du « projet de Valérie » : une « politique de fermeté et d’humanité » en matière d’immigration, un retour des peines planchers, la défense des « classes moyennes », la « République des territoires à laquelle [il croit] depuis longtemps, et Valérie porte cela dans son projet aussi ». Le nom de la candidate revient une vingtaine de fois, sans oublier Jacques Chirac et Nicolas, « dont Valérie et moi étions les ministres ».

« Sa Majesté Macron Ier »

Cible principale : « Sa Majesté Macron Ier » qui est « incapable de comprendre les Français » et dont il attend qu’il « daigne descendre dans l’arène » pour que la campagne « commence vraiment ». Les défections récentes du président de la commission des Finances, Éric Woerth, ou de la maire de Calais, Natacha Bouchart ? « Ceux qui sont partis étaient partis depuis longtemps. On a toujours connu ça par le passé, ça n’a pas empêché Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy de se faire élire, et ça n’empêchera pas Valérie Pécresse de se faire élire ! » Applaudissements nourris, et Marseillaise reprise en chœur, debout. Un élu local, ancien membre du comité de soutien à Xavier Bertrand, soupire : « S’il avait été notre candidat, on n’en serait pas là dans les sondages. »

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