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En campagne pour Valérie Pécresse, Xavier Bertrand se refait une santé en Creuse (La Montagne)

À l’occasion d’une table ronde sur le thème des déserts médicaux, ce mercredi à Dun le Palestel, Xavier Bertrand a martelé son concept de « République des territoires ».

Article par La Montagne : https://www.lamontagne.fr/dun-le-palestel-23800/actualites/en-campagne-pour-valerie-pecresse-lr-xavier-bertrand-se-refait-une-sante-en-creuse_14087993/

Article de Tom Jakubowicz

Xavier Bertrand de retour en terre triomphale. En 2011, alors Ministre de la Santé, il avait endossé le costume du sauveur en rouvrant le service de radiothérapie du Centre hospitalier de Guéret, le seul en Creuse, fermé en 2009 par sa prédécesseure Roselyne Bachelot.

La droite creusoise réunie

Premier à serrer la pince de l’actuel conseiller aux territoires de la candidate LR Valérie Pécresse, l’ancien député de la Creuse Jean Auclair affiche sa reconnaissance : « J’ai dit à Sarko, tu vas me la dégager cette c… de Bachelot et Xavier, faut que tu me rouvres cette radio ». Malicieuse, la réponse de son ami : « Je t’avais dit : mon Jeannot, tu m’as beaucoup déçu, car tu as mis trop de temps à me solliciter. Ta radio je vais te la rouvrir ».

Petit échange d’amabilités également avec Valérie Simonet, présidente du Conseil départemental, avant de s’attaquer au (dense) menu du jour : les solutions face aux déserts médicaux en Creuse. « C’est une sacrée femme, qui a prêté main-forte aux soignants des Antilles au plus fort de la crise Covid », rappelle-t-il à propos de l’élue creusoise, engagée dans la campagne de Valérie Pécresse dans le groupe santé. Applaudissements nourris du public, une trentaine de personnes composé en partie d’élus de la majorité départementale.

Xavier Bertand aux côtés de Valérie Simonet

La campagne de Pécresse… et la défense d’un bilan

Dans ce cadre intimiste, à la salle Apollo de Dun-le-Palestel, l’ex-candidat à la primaire des Républicains a pu détailler le projet de santé porté par Valérie Pécresse, à la fois « une vision et du pratico-pratique ». Côté vision, il faut « plus de professionnels de santé » car « la population vieillit et il faut maintenir non seulement l’espérance de vie mais aussi l’espérance de vie en bonne santé ». L’ancien membre des gouvernements Fillon et Villepin en profite pour souligner qu’il a relevé le numerus clausus de 35 %. Avant de tacler le gouvernement actuel, dont la décision de supprimer le numerus clausus relèverait de « l’hypocrisie », puisque la « sélection est encore pire ».

En attendant que de nouveaux médecins arrivent, se pose la question du court terme. Première réponse, créer une année de « docteur Junior » : les généralistes en quatrième année font une année de plus dans une zone sous-dotée en médecins. Mais le Président de la région des Hauts-de-France souhaite « des mesures encore plus rapides » et s’en remet pour cela à son concept fétiche de « République des territoires » :

« On ira jusqu’au bout de la République des territoires. Ce n’est pas l’ARS qui pilote ce sont les élus. On prend sur le budget à Paris et on fait du sur-mesure ».

Cousu main creusois

Cela tombe bien, la « France des territoires », était autour de lui : élus et pros de santé creusois, réunis en table ronde, intervenaient tour à tour pour avancer leurs solutions, clé en main. D’abord des infirmières libérales qui ont fait une formation en pratique avancée, mettant en avant la collaboration avec le médecin et le gain de temps. Puis le Dr. James Boutiton, pour évoquer le cabinet d’urgences dentaires à Guéret, le Professeur Dumoitier de la Faculté de Limoges pour rappeler le nombre important de médecins maîtres de stage en Creuse ou encore Cyril Victor, maire de Gouzon, pour présenter son projet de « Maison des Internes ».

Chloé Jazeix et Frédérique Demarest, infirmières en pratique avancée en Creuse.

Ce qui fait dire à Xavier Bertrand, après avoir tapoté consciencieusement ses notes sur sa tablette, que l’échelon départemental était le plus pertinent pour organiser l’offre de soins. Une remarque qui a dû faire plaisir à Valérie Simonet, elle qui, en préambule, s’était plaint de la baisse des dotations de fonctionnement du département sous le quinquennat en cours.

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